Situé au Nord d’Haubourdin, Englos a porté par le passé les noms suivants ; Englos, en 1152 (cartulaire de l’abbaye de Loos) Engeios en 1176, 1200. Les armoiries sont De sable, à l’écu d’argent.
L’église d’Englos, un trésor qui a résisté à mille ans d’histoire !
1 -pourquoi a-t-elle résisté ?
Contrairement à la plupart des églises des Weppes, notre église a survécu aux guerres et aux multiples intempéries car les compagnons constructeurs savaient équilibrer les ondes électromagnétiques naturelles, les courants telluriques et les cours d’eau avec le magnétisme humain. L’édifice a été construit sur un cours d’eau qui a servi de culbuto pour les secousses et ses murs ont été construits en grés d’Artois et craie des carrières de Loos et Lezennes.
2 – Quelles sont les principales étapes de son histoire ?
Ce sont les moines bénédictins envoyés par l’abbaye de Vézelay qui ont bâti l’église, probablement au 11ème siècle .Vers 1590 les bénédictins quittent Englos laissant l’église inoccupée et dans un état de grand délabrement. Ce sont alors les Jésuites de Tournai qui, avec l’accord du pape Sixte V, prennent possession de l’église et la remettent en état, la dotant d’un mobilier. Chassés de France par Louis XVI en 1783, ils abandonnent l’église qui, à la révolution, est vendue pour être détruite afin de réutiliser ses matériaux. En fait, elle est rachetée par le Seigneur Duhamel qui la restaure et la rend à la paroisse. A la fin du 19ème siècle il est question d’abattre l’édifice en mauvais état pour en reconstruire un autre, mais la municipalité s’y oppose. Victime des guerres 14-18 et 39-40 l’église voit son clocher très endommagé, sa toiture d’ardoises presque totalement détruite, ses murs et ses fondations ébranlés par les obus et devient un danger pour les paroissiens. A partir de 1990 et jusqu’en 2005, une restauration est entreprise par les Monuments historiques, la DRAC, le conseil général et le conseil régional. Aujourd’hui ce sanctuaire, probablement le plus ancien de la région, classé « Monument historique » par arrêté du 20 décembre 1920, est un site touristique incontournable grâce aux vestiges rares et originaux qu’il abrite. C’est aussi un lieu de promenade très apprécié grâce à son site fleuri, verdoyant et paisible.
3-Quels trésors contient-elle ?
Le chœur roman abrite une remarquable peinture murale du XVème siècle relatant une procession des reliques de Saint Corneille, patron de la commune. Sous l’arc en ogive figurent les instruments de la Passion et les visages de ceux qui y ont participé. Un splendide maître autel du XVIIIème siècle est adossé à une peinture baroque avec son manteau royal, offerte à l’arrivée des Jésuites. Dans la nef remaniée au XVIème siècle on peut admirer une voûte en carène de bateau, en bois, le buste reliquaire en bois doré de Saint Corneille, un chemin de croix, émail peint sur cuivre, un tableau des ateliers de Rubens « Cyrus et Thomyris », les restes d’une peinture murale de 8.50 mètres de longueur représentant une scène de procession mis à jour en 1995, des graffitis du XVème et XVIème siècle.
Depuis environ 10 siècles de nombreux pèlerins, parfois venus de loin, viennent à l’église Sainte Marie-Madeleine pour rendre hommage à Saint Corneille qui est devenu le patron du village.
Vous pourrez découvrir tout à loisir ces trésors lors des visites guidées organisées à l’occasion des journées du patrimoine les 16& 17 septembre prochain