Le Chemin de Croix

Parmi tous les objets d’art dont l’Église a hérité, il faut citer son chemin de croix.

Ce sont quatorze petits tableaux fixés aux murs qui racontent les souffrances et la mort du Christ condamné à être crucifié. On les retrouve dans la plupart des églises.

Il semble que ce soit les religieux franciscains qui aient développés cette coutume et que ce soit vers le XVIIIème siècle qu’elle se soit répandue. Il était et il reste d’usage le vendredi avant-veille de Pâques de voir les fidèles se rassembler autour de ces tableaux que l’on appelle des stations pour prier et se souvenir.

Les quatorze stations ont pour thèmes : la condamnation à mort du Christ ; le chargement de la croix sur ses épaules ; la première chute ; la rencontre avec Marie, sa mère ; l’aide apportée par un disciple ; une femme Véronique essuie le visage du Christ ; la deuxième chute ; la rencontre avec un groupe de femmes ; la troisième chute ; l’enlèvement des habits ; la mise sur la croix ; la mort ; l’enlèvement ou descente de la croix ; la mise au tombeau.

Nous savons peu de choses sur son origine. Le bulletin paroissial de l’époque indique que, le 12 mars 1865, le Curé, l’Abbé Lamondays érige et bénit un chemin de croix. Une note de l’Abbé BOUREL, un de ses successeurs, datée du 27 novembre 1892, dit que ce chemin de croix a été remplacé par un autre plus convenable car de meilleure proportion et moins fragile à l’humidité.

Certaines stations paraissent avoir été offertes par des paroissiens car on y trouve des noms de familles : DELANGRE – VITSE sur la quatrième ; PODEVIN – COUSSIN sur la cinquième et PROCUREUR sur la sixième.

Ces petits tableaux sont des peintures à l’huile très fines sur support métallique cuivreux. Elles sont d’excellente qualité et sont appuyées sur plaque de chêne avec entourage en bois sculpté orné de croix fleurdelisées.

Avec le temps et les avatars des guerres elles s’étaient salies, les scènes et les personnages représentés étaient devenus peu discernables. Sur propositions de la Mairie, les « Amis de l’Église » ont pris en charge leur nettoyage et le cirage des cadres. Ils ont été confiés à une spécialiste, Madame Do à Hellemmes. On peut donc, maintenant, apprécier toute la beauté et la qualité de cet œuvre.