Le Prieuré

Le prieuré d’Englos a été fondé au XIIe siècle par des moines bénédictins venus de l’abbaye de Vézelay en Bourgogne. Il semblerait que dès 1471 le prieuré fut confronté à quelques difficultés financières et contraint à son abandon par les moines.

Les Jésuites , nouvellement installés à Tournai, ayant appris que les bénédictins avaient délaissé le prieuré, intervinrent auprès de l’évêque de Tournai, Monseigneur Vendeville et auprès du pape Sixte V par son intermédiaire.

Les Jésuites obtinrent en 1590 ce qu’ils désiraient, au grand dam des bénédictins qui étaient dépouillés du prieuré sans avoir été consultés. Néanmoins, ils n’osèrent pas intenter un procès à la déjà très puissante Compagnie de Jésus.

Deux siècles plus tard, l’influence considérable exercée par la Compagnie de Jésus dans tous les pays, lui avait suscité un grand nombre d’ennemis.

C’est pourquoi, sous la pression de Choiseul, Louis XV décida en 1773 la dissolution en France de la Compagnie de Jésus.

Les Jésuites durent s’expatrier.

C’est ainsi que l’abbaye de Vézelay récupéra, après procès, les bénéfices du prieuré d’Englos. Cela ne devrait pas durer très longtemps car Louis XVI, en 1783, ordonna la vente de tous les biens des Jésuites. Les terres furent achetées dans leur quasi totalité par les Duhamel, censier de la ferme de la Motte, et Jean-Baptiste de Vemy, négociant Lillois, acheta la seigneurie vicomtière de Saint Corneille. Il ne devait pas en profiter longtemps, la révolution Française abolissant tous les privilèges dans la nuit du 4 août 1789.