Contrairement à celle de communes voisines : Hallennes, Sequedin, Lomme, etc., la population d’Englos s’est peu développée au cours des siècles. Cela est sûrement dû au fait qu’Englos n’est traversé par aucun cours d’eau navigable et qu’il ne se trouvait pas, jusqu’à ces dernières années, sur une route de grande importance.
C’est ainsi que, répondant à un questionnaire cantonal de l’an XIII (1803), l’agent municipal (maire) BECQUART indique qu’il n’y a que trois chemins dans la commune :
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- De la Fin de la Guerre à la ferme Saint Martin (calvaire de Lomme) largeur 38 pieds, en mauvais pavage,
- De l’église à Ennetières, largeur 25 pieds, en très mauvais pavage,
- De la place d’Englos à Haubourdin impraticable la plupart du temps de Iadite place au Vert Ballot.
C’est, entre autres, pour ces raisons, sans doute, qu’aucune industrie ne s’est installée sur son territoire.
Les enquêtes et les recensements donnent une idée assez précise de l’évolution de la population au cours des siècles, laquelle est souvent fonction de la violence des guerres. Le plus ancien recensement qui nous est parvenu date de 1469. Il y avait à l’époque 22 foyers. A titre comparatif, ils étaient 15 à Erquinghem-le-sec, 19 à Escobecques, 40 à Beaucamps, 70 à Radhighem, 100 à Fournes- en-Weppes, 106 à Ennetières, etc…
Déjà, en 1449, les manants d’Englos se plaignaient de l’imposition trop importante au regard -> De “la mortalité universelle et par le chier temps qui avoit régné et par le logis des gens d’armes”.
Ils déclaraient envisager “d’abandonner leurs lieux comme ont faict plusieurs qui sen sont déjà alez demourer, uns au royalme, et les aultres es bonnes villes et aultres lieux non contribuables”.L’enquête fiscale de 1498, ordonnée dans la châtellenie de Lille, confirme la grande détresse des habitants de Weppes.
En 1477, LOUIS XI est en lutte contre CHARLES LE QUINT et ses troupes ravagent les paroisses au sud et à l’ouest de Lille : razzias, incendies, rançonnements sont faits courants.
Il s’en suit qu’en 1485, il n’y a plus que 17 feux à Englos dont 8 pauvres ne vivant que grâce aux aides qui leur sont versées.
L’enquête fiscale de 1505, menée par Jehan DOMMESSENT, lieutenant du gouverneur de Lille, s’est déroulée dans un climat exceptionnel de paix et les traces de guerre ont pratiquement disparu. Du coup, le nombre de feux à Englos est passé à 28, mais quand même la moitié “prendent les biens de la carité des pauvres”.
Jusqu’au rattachement de Lille à la France, en 1667, le Weppes connut peu d’années de repos, souffrant encore pendant la guerre franco-espagnole à la fin du XVIle siècle. Au début du XVIIIe, la population était de l’ordre de 200 habitants, elle atteignit 339 en 1800, 484 en 1862.
Mais à la fin de la Grande Guerre, en 1919, on ne dénombrait plus que 212 habitants. Ils étaient 302 en 1936 et, mis à part un léger fléchissement dans les années 1950, la population progressa sans cesse : 341 en 1962, 367 en 1975, 510 en 1994 et 615 en 2001. Cette augmentation est due à la construction de lotissements tels que, les Breux, les Bruyères, le Vert Ballot le Verger, la. Villageraie et le Clos du petit Vallon, qui attirèrent de nombreux citadins à qui l’autoroute assurait un transport rapide jusqu’à leur lieu de travail.
A la lecture de l’état civil, on constate qu’il y a eu d’importants mouvements dans la population puisque seuls quelques noms de familles de l’an 1800 ou de certains de leurs descendants par alliance sont encore répertoriés à Englos. Mais que sont devenus les BRISON, BUISINE, DEROUBAIX, DESMET, DINNIN, DUBOIS, DUMET, FREMAUX, GLORIAN, GOMBERT, LEBLOND, LECA.T, LECOURT, LEFEBVRRE, LELEU, LIENARD, NORY, OVLAQUE, PROOT, VERSTRAET dont les familles nombreuses formaient la base de la population en 1800 ?